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 moment de sollicitude (luwen)

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in the sky with diamonds ∞
Lucy Weasley

Lucy Weasley


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MessageSujet: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptyMer 30 Mar - 16:59

moment de sollicitude


La pluie dégouline sur toi mais tu n’y prêtes pas attention. Tu continues de marcher, mains dans les poches de ton blouson, le regard rivé droit devant toi. T’aurais pu transplaner, tu y as vaguement songé avant de te mettre en marche. T’as pensé que marcher te permettrait d’avoir les idées claires et d’être moins maussade mais force est de constater que ça ne fonctionne pas vraiment. En même temps la pluie ne vient pas embellir le tableau mais Londres est connu pour ses intempéries. Tu aimes la pluie, elle a été source de bien des jeux durant ton enfance mais ce soir elle n’est que le reflet de ton âme. Pourquoi ça ne va pas ? La soirée avait été « plutôt » tranquille pour une soirée du style. Tu t’étais rendu à des combats illégaux pour y participer. T’avais vraiment besoin de te défouler, de donner (ou prendre) une bonne raclée histoire de remettre les neurones à leur place. Combat terminé et t’as perdu. Les quelques bleus sur ton corps et ta lèvre fendue en sont la preuve vivante. Mais aussi paradoxal que cela puisse être ils te font du bien, te soulagent. Tout se passait bien, tu allais chercher un verre au bar quand quelqu’un est venu te parler mais pas pour parler de n’importe quoi, non. Cette personne est venue se moquer de ton père ce qui t’a fait vriller. T’as commencé à perdre la raison, tu t’es jetée sur cet individu et t’as commencé à le frapper de toutes tes forces. Très vite des gens t’ont soulevé du sol et t’ont emmené à l’extérieur du bar. On t’a dit des mots, t’as vaguement compris que tu devais te calmer et qu’il fallait mieux que tu partes. Comme si t’étais responsable ! Il y avait des limites à ne pas franchir, se moquer de ton père était certainement la pire de toute. Enervée, désespérée, à bout, t’avais décidé d’aller chez Ewen. T’avais besoin de voir quelqu’un et pas quelqu’un de ta famille qui serait bien trop gentille avec toi. Ewen te connaissait bien et vous serez toujours proches. Il saurait arranger les choses, tu pouvais le sentir en toi.

C’est donc pour ça que tu marchais. Tu vois enfin l’immeuble d’Ewen. La porte en bas est ouverte alors tu te faufiles et gravis déjà les escaliers. Tu es déjà venue ici, tu connais pas mal les lieux. Tu arrives devant sa porte et sans attendre tu frappes après vient l’attente. Est-il là ? Tu passes la main dans tes cheveux pour te dégager les yeux. Ils sont trempés, tu n’as vraiment pas fière allure. Tant pis. De toute façon Ewen t’as vu dans toutes les allures : vêtue, ou pas et comble de l’épreuve, le matin au réveil. Alors c’est pas grand-chose. Tu entends le verrou qu’on déverrouille et la porte s’ouvre laissant apparaître un Ewen surpris. « Salut. » C’est un salut timide et un peu gêné que tu lui adresses. « Est-ce que je peux rentrer ? » Il ne te laisserait pas dehors quand même ? Et s’il avait de la compagnie ? S’il était occupé ? Au fond, t’espérer vraiment quand il serait disponible. T’avais pas la force de rentrer à l’université maintenant.  
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Ewen Mcdonagh

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptySam 9 Avr - 23:54

moment de sollicitude


Tu étais rentré du travail depuis quelques minutes désormais. Enfin, minutes… Cela commençait à faire un petit bout de temps. Après avoir pris une rapide douche pour enlever l’odeur d’alcool qui semblait être imprégnée dans tes vêtements, tu avais entamé un livre. Oui, tu aimais lire. Lorsque tu étais à Poudlard tu passais des heures dans la bibliothèque et cette habitude n’avait pas changé. Tu avais toujours été curieux, tu avais toujours voulu voir ailleurs, si une chose restait évidente c’était la maison qu’avait choisi le Choixpeau pour toi. Tu étais l’archétype du Serdaigle : curieux, travailleur et érudit. Ce qui était étrange, c’était que le métier que tu faisais à présent ne montrait pas du tout ce coté de ta personnalité. Mais si tu le faisais, c’était uniquement pour survivre, cela restait une évidence, en tout cas, ça l’était pour toi. Tu espérais toujours qu’un jour, le journalisme te sourit de nouveau. Mais ce ne serait certainement pas dans votre société actuelle et sous ce gouvernement. Tu penses encore à ce jour où tu t’es fait virer, celui où au final tu es devenu libre d’écrire tout ce que tu souhaitais. Tu connais les risques mais tu es prêt à les courir si cela permet de faire prendre conscience aux autres de ce qui se passe. Tu prends ta plume, ton parchemin et tu te lances. Jamais tu ne t’arrêteras et aujourd’hui tu as des choses à dire. Alors tu fais glisser ta plume sur le papier et les mots prennent vie, cinglants, piquants et justes. Tu tapes là où il faut avec la justesse nécessaire. C’est alors que l’on toque à la porte. Tes sens sont soudainement en alerte. Tu glisses ton parchemin à moitié rédigé au milieu d’un tas de feuilles. Ainsi, personne ne pourra le trouver. Tu ne veux pas risquer de te faire des ennemis parce que tu n’aurais pas été suffisamment prudent.

Tu ouvres la porte pour tomber face à elle. Tu la connais suffisamment pour savoir que quelque chose ne va pas. « Salut. » « Lucy ? » Oui tu es étonné, tu ne comprends pas ce qu’elle fait là. Tu vois sa lèvre coupée, les marques de coups qu’elle porte sur le visage. Elle est trempée. Qu’a-t-elle encore bien pu fabriquer ? Mais surtout c’est dans son regard que tu comprends que les coups n’y sont peut-être pour rien. Après tout, elle aime se battre et tu n’es pas sans le savoir. « Est-ce que je peux rentrer ? » Sa voix te sors de tes pensées. « Bien sûr, entre. » Tu refermes la porte derrière elle et reportes ton attention sur Lucy. Tu sais que si elle est là, ce n’est pas sans raison. Sinon elle t’aurait appelé, elle t’aurait prévenu qu’elle allait passer. Mais ce n’a pas été le cas, alors c’est qu’il y avait autre chose. « Qu’est-ce qu’il t’arrive ? » Oui tu es direct. Si elle est là, c’est qu’elle a besoin de toi alors il est inutile de tourner encore longtemps autour du pot. Autant lui montrer que quoi qu’il se soit passé entre vous avant, désormais tu es là pour elle. Que même si votre histoire n’a pas fonctionné, ce n’est pas pour autant que vous n’êtes plus proches, parce que ça faisait des années que vous n’aviez pas été aussi proches. « Tu veux boire quelque chose ? »


Spoiler:
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Lucy Weasley

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptyMer 20 Avr - 20:13

moment de sollicitude


Il te dit de rentrer et tu ne te fais pas prier une seconde une plus. T’as besoin de rentrer, de retrouver ses lieux si accueillants (autrefois). Tu ressens soudain un énorme manque, comme un syndrome de sevrage. Une foule de souvenirs et de sentiments t’éclate au visage, traces de ta relation avec Ewen. Il y avait eu des hauts et des bas mais c’était quelque chose de solide et de réconfortant. Tu as choisi d’y mettre fin mais étant aussi mal ce soir, t’es en train de te dire que tu n’as pas su apprécier les choses. T’hésites à poser ta veste mais elle est tellement trempée, tu veux pas laisser une marre. Une once de civilité qui s’exprime. « Qu’est-ce qu’il t’arrive ? » Franchise à couper au couteau. Peut-être que c’est trop direct mais c’est ce que t’es venue chercher aussi. Ça ne te dérange pas, bien au contraire, ça te fait du bien. T’as besoin d’être secouée parce que ça ne va pas, parce que pour l’une des premières fois de ta vie, t’as pas confiance en toi. « Tu veux boire quelque chose ? » Avenant et gentil, voilà qui semble de trop. « Non, merci. » Tu veux bien esquisser un sourire mais le cœur n’y est pas. Tu souffles un coup avant de lâcher faiblement. « Ewen j’ai pété les plombs. » Tu passes la main dans les cheveux, tic nerveux. « J’ai pas réussi à me contrôler. Je me suis jetée sur lui et je l’ai frappée de toutes mes forces encore et encore. Si on m’avait pas emmené dehors, j’aurais pu le tuer. » Tu commences à trembler sans pouvoir vraiment le contrôler. Sans réfléchir tu t’assois sur une chaise, t’en oublies complètement que t’es trempée et que tu vas laisser de l’eau. T’as pas conscience non plus que ça doit être compliqué pour Ewen de te cerner. T’expliques pas tout mais parce que pour toi c’est parfaitement évident, tu étais présente. Tu as entendu les insultes et les moqueries, elles t’ont touchées en plein cœur. Ton père est très certainement ta corde sensible, en tout cas la plus dévastatrice mais cette part d’ombre qui s’est exprimée plus tôt te fait peur. Tu ne te pensais pas capable de perdre le contrôle comme ça. Tu ne comprends pas mais pire tu ne te comprends pas. Qu’est-ce qui t’es passé par la tête ? Tu n’en sais rien. C’est comme si tout était flou pendant ce court laps de temps. T’as juste perdu le contrôle, voilà de quoi tu es sûr. T’as arrêté de penser, t’as cogné ! Ce qui t’inquiète aussi c’est que tu puisses recommencer. Car si tu n’as pas été capable de te maîtriser aujourd’hui, comment tu pourrais le faire une prochaine fois ? Et si la prochaine fois personne ne t’arrête ? Tu n’es pas sûr de grande chose mais tu doutes de pouvoir vivre en sachant que tu es une meurtrière. Car si tu continues comme ça, ça pourrait arriver. Ça ne serait pas une pensée fantasque trop extrême.
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Ewen Mcdonagh

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptySam 23 Avr - 0:40

moment de sollicitude


Tu es face à elle. Celle que tu as tant blessée et celle que tu as passé tant de temps à reconquérir. Mais aujourd’hui, tout est différent entre vous. Tu es là pour elle et elle le sait. Tu as beau être un simple ami, tu es plus que ça. parce que tu l’as connais aussi plus que certains ne la connaissent. Tu peux sentir son désarroi, sa détresse même si tu n’en connais pas encore la cause. Tu lui proposes à boire sitôt après que tu lui ais demandé ce qui n’allait pas. parce que c’est pour ça qu’elle est là. Ton regard se pose sur son visage tuméfié, mais tu sais que ce n’est pas pour ça qu’elle est venue te voir. Tu aimerais qu’elle arrête de se mettre en danger mais toi plus que quiconque n’est pas bien placé pour en parler. Parce que tu sais ce que c’est que d’aimer l’adrénaline. Poursuivre quelqu’un, se faire passer pour quelqu’un d’autre, être prêt à tout pour trouver l’information. « Ewen j’ai pété les plombs. » Tu vois qu’elle est perdue. Tu le vois aux petits gestes qu’elle peut faire à coté, ses gestes auxquels tu t’es habitué le peu de temps que vous avez été ensembles. « J’ai pas réussi à me contrôler. Je me suis jetée sur lui et je l’ai frappée de toutes mes forces encore et encore. Si on m’avait pas emmené dehors, j’aurais pu le tuer. » Tu la regardes s’assoir alors que ton cerveau est en train d’assimiler les infos qu’elle a donné. Tu saisis les grandes lignes. Ca doit être une histoire de bagarre. Elle aime ça, mais là, ce n’était pas un combat ordinaire. Tu aimerais juste comprendre dans le détail ce qui est arrivé. Tu vois son regard perdu, plein de peur. Tu crois saisir les raisons mais tu n’en ais pas sûr. Il te faut le début. Parce qu’il y en a un non ? On ne pète pas un plomb sans raison. Alors tu vas la faire parler pour pouvoir l’aider. Parce que c’est pour ça qu’elle est venue non ? Sinon, elle aurait très bien pu rentrer dans sa petite collocation à l’université et n’en parler à personne. Tu t’approches d’elle et poses délicatement tes mains sur ses épaules trempées. Elle n’a même pas pris le temps d’enlever son manteau. « Ne t’inquiète pas, le principal, c’est qu’il aille bien. » Tu ne sais pas de qui tu parles, tu inventes, cet homme est peut-être à l’hôpital, mais il est en vie, c’est ce qu’elle voulait non ? Tu la forces à moitié à croiser ton regard et plonges tes yeux dans les siens. « Maintenant, explique-moi calmement. Qu’est-ce qu’il a fait ? » Tu veux comprendre le début. La suite, elle était évidente. Lucy qui se jette sur cet homme, n’importe quel crétin aurait pu la comprendre, encore plus quelqu’un qui l’avait déjà vue se battre.
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Lucy Weasley

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptySam 23 Avr - 19:42

moment de sollicitude


Il s’approche, posant ses mains sur tes épaules. Cette nouvelle proximité te fait du bien, te rassure en te signifiant qu’il est bien là, présent avec toi et au fond tu te dis aussi que ça veut dire qu’il ne te laissera pas tomber. C’est bête mais tu ressens ce si grand besoin de lui, qu’il t’épaule et te soutienne. T’en demandes beaucoup, tu le sais bien au fond mais c’est plus fort que toi. Tu peux pas faire autrement, pas maintenant. « Ne t’inquiète pas, le principal, c’est qu’il aille bien. » Qu’en savait-il ? Il n’était pas présent et il l’avait fait sortir. Elle n’avait pas revu sa victime. Peut-être qu’elle n’allait pas bien, peut-être qu’ils avaient dû l’emmener d’urgence à Ste Mangouste. Tu savais pas et t’en saurais sûrement rien. Tu pourrais peut-être avoir des nouvelles d’un des barmans mais pas sûr qu’ils en savent bien plus. Tu sais bien que te tourmenter ne changera rien. Les choses sont faites, tu ne peux pas revenir dessus. Comme s’il lisait dans tes pensées, il cherche ton regard et t’obliges à croiser le sien. « Maintenant, explique-moi calmement. Qu’est-ce qu’il a fait ? » Tu restes silencieuse quelques instants, plongée dans les yeux bleus d’Ewen et alors les larmes coulent sur tes joues, elles aussi silencieuses, traductrices de ton cœur en miettes. « Il s’est moquée de lui, de mon père… Il a dit des choses horribles, qu’il l’avait bien mérité et… » Ta voix se rompt, se casse sous la douleur. Tu tournes la tête pour échapper au regard d’Ewen, cherchant une certaine contenance comme si t’avais une certaine dignité à garder. T’es en morceaux, misérable et minable, désolé mais y a pas grand-chose à sauver chez toi, Lucy. « Je pouvais pas le laisser dire des choses pareilles. Comment peut-il se permettre de dire ça ? Il ne le connaissait pas et… Je pouvais pas laisser dire pas. Il était mon père. » Ton père a toujours eu une place prépondérante dans ton cœur et tu as toujours eu la plus grande des estimes pour lui. Peut-être l’as-tu idéalisé mais après tout c’est ton père, normal que tu lui voues un certain culte. Il avait tellement cru en toi et t’avait appris tant de choses. Tu pourrais t’empêcher longuement sur tout ce que ton père avait pu t’apporter et ce qu’il représente pour toi mais ce n’est pas le sujet. Tu retournes ton regard sur Ewen avant de poursuivre. « J’ai pas réfléchi, il fallait que je fasse quelque chose alors j’ai fait ce que je sais faire de mieux. J’ai frappé. » Tu essuies rapidement tes larmes avant de demander craintive à Ewen. « Est-ce… est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne ? » Encore une fois ça pouvait sembler ridicule mais tu avais vraiment peur de basculer vers quelque chose que tu n’es pas, de te transformer en une sorte de monstre, incapable de se contrôler, sauvage au plus haut point. Tu étais violente, tu le savais mais tu avais l’illusion d’être raisonnable si tu pouvais dire.
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Ewen Mcdonagh

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptyLun 25 Avr - 0:01

moment de sollicitude


Tu te tiens à ses cotés. Tu peux sentir à quel point elle souffre, alors tu fais de ton mieux. Tu ne comprends pas tout, il te manque bien trop d’éléments. Mais ils arriveront, il faut juste que tu arrives à la faire parler. Et faire parler les gens, ça reste ta spécialité. Mais là, ce n’est pas pour que tu puisses t’en servir. Non, tu veux l’aider et pour ce faire, il faut que tu saches ce qui la mise dans un état pareil. Tu as bien compris qu’elle s’était battue, mais tu veux comprendre le reste. De toute façon, si elle n’avait pas voulu se confier à quelqu’un, elle ne serait pas venue te voir alors autant que tu réagisses comme elle le veut. Tu la force à croiser ton regard. Vous vous connaissez mieux que quiconque ou presque désormais, vous connaissez les secrets bien gardés de l’un et de l’autre, tes trafics, ses combats, elle n’a pas à se cacher maintenant. D’ailleurs elle ne le cherche pas. Tu vois les larmes qui roulent silencieusement sur ses jours alors qu’elle s’apprête à répondre. Tu peux sentir sa souffrance sans en connaitre l’origine. Et tu ne veux pas de ça pour elle. Parce que même si elle est à présent qu’une amie, tes sentiments sont toujours forts pour Lucy. Tu ne peux pas oublier ceux-ci en un claquement de doigt, ils t’ont tout de même suivi des années durant. « Il s’est moquée de lui, de mon père… Il a dit des choses horribles, qu’il l’avait bien mérité et… » Tu sais à quel point le sujet de son père est sensible pour la brunette alors tout s’éclaire. La douleur est présente dans sa voix. Non, elle n’a toujours pas fait son deuil et tu le sais. Pourtant, tu pensais qu’avec le temps, ça aurait diminué. Mais sa souffrance est toujours présente, fortement marquée alors qu’elle tente de te la cacher en évitant ton regard. Tu lui serres doucement les épaules tentant de l’apaiser alors qu’elle continue. « Je pouvais pas le laisser dire des choses pareilles. Comment peut-il se permettre de dire ça ? Il ne le connaissait pas et… Je pouvais pas laisser dire pas. Il était mon père. » Tu la laisses parler, il faut que tout sorte. Pas de questions, pour une fois, tu restes silencieux. Sa dernière remarque te fait prendre conscience de ce que tu es toi-même en train de faire. Toi, tu as complètement coupé les ponts avec lui. Pour toi aussi, tu n’as plus de père. Peut-être as-tu fais une erreur. Une grosse erreur, du type qu’on ne peut pas réparer. Et s’il lui arrivait quelque chose ? Elle son père a été tué et toi tu refuses de lui adresser la parole… Tu sors de tes pensées alors qu’elle reprend. « J’ai pas réfléchi, il fallait que je fasse quelque chose alors j’ai fait ce que je sais faire de mieux. J’ai frappé. » Classique. C’était dur de contrôler sa colère, sa rage. Tu en avais fait l’expérience avec Derek qui t’avait frappé en plein bal. C’est si simple de s’énerver lorsque l’on se sent attaqué, blessé. Toi, ton truc, ça a toujours été les mots, tu en joues, tu les manies avec aisance pour taper en plein dans le mile, là où ça faisait le plus mal. Pour d’autres, il n’y avait que les poings. Tu sens la peur qui pointe dans son regard et qui perce dans sa voix alors qu’elle continue. « Est-ce… est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne ? » Tu la comprends. Cette question, elle est loin d’être la seule à se la poser. Avec la guerre, la bataille, beaucoup ont des regrets, des peurs. Tu n’en as pas. Peut-être de ne pas avoir réussi à choisir un camp, d’avoir choisi le tien, comme toujours. Ca ne fait pas de toi quelqu’un de mauvais, ça fait de toi un égoïste. Mais tu as changé, vous avez tous changé, cette guerre vous as transformé comme elle a transformé Lucy. « Non, bien sûr que non. » Ta voix est douce. Comment aurais-tu pu lui dire le contraire. « Parfois, quand la douleur est trop forte, il ne reste que la rage. Surtout quand ça touche les personnes que l'on aime.» Et il faut qu’elle sorte quitte à faire des ravages. Mais tu ne peux pas lui cacher que ça t’effraie un peu de la voir ainsi, de l'entendre te dire ça. Parce que tu ne veux pas qu’elle devienne ainsi, qu’elle réponde uniquement avec des coups. Un accident est si vite arrivé, tu t'en es rendu compte lorsque tu as appris qu'elle était à l'hôpital quelques mois plus tôt après une bagarre. « Mais il faut que tu la contrôles. » Oui, il ne faut pas qu’elle la consume, c’est si facile de se laisser doucement glisser vers ce penchant, tellement plus simple que d'y trouver une solution. Il y a mille et une questions qui traversent ton esprit. Tu n’es pas capable de savoir comment elle pourrait faire. « Tu en as déjà parlé à des gens de ta famille. » De ton père, de ta souffrance, de cette violence prête à jaillir à chaque instant. ils vivaient forcément la même chose qu’elle, ce n’était pas possible autrement. Après tout, ils étaient presque ceux que la guerre avait le plus détruits.
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Lucy Weasley

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptyLun 25 Avr - 22:30

moment de sollicitude


Tu demandes mais voyons, jamais Ewen ne te dira que tu es une mauvaise. Pas avec tout ce qu’il y a entre vous. Tu seras capable de rationalité à l’heure actuelle, tu n’aurais même pas posé la question. Mais justement tu ne peux pas alors tu poses des questions bêtes. Qu’est-ce que ça peut te faire de sonner idiote quand tu en as déjà tout l’apparence ! Tu t’en fous, t’es à la dérive, te raccrochant désespérément à Ewen. « Non, bien sûr que non. » Sa douceur te touche directement en plein cœur. Seulement cela suffit à t’apaiser quelque peu. Si Ewen avait été l’un à te faire le plus souffrir, il savait aussi te faire fondre rapidement. Les deux étaient sûrement liés : celui qui peut blesser, peut toucher droit dans le mille. « Parfois, quand la douleur est trop forte, il ne reste que la rage. Surtout quand ça touche les personnes que l'on aime. » Tu médites ses paroles. La rage, c’est exactement ce qu’elle avait ressenti quand elle avait frappé ce type. Il n’était resté que ça, tout s’était effacé pour laisser place à l’explosion dévastatrice. Il comprenait. Avait-il déjà ressenti cela ? Ewen n’était pas vraiment un bagarreur. Oh il savait faire mal mais lui il était plus du genre à maîtriser la douleur psychologique. Il maniait les mots comme personnes les rendant plus tranchants que les couteaux. Lucy en avait fait les frais mais elle avait vu aussi l’effet que ça pouvait avoir sur d’autres. il était redoutable. C’était aussi sa force. « Mais il faut que tu la contrôles. » La douceur qui s’envole pour revenir à quelque chose de plus dur comme peut l’être la réalité. Il faut que tu te contrôles, que tu contrôles ta violence. Tu le sais mais qu’il le dise rend tout cela bien plus réel. « Tu en as déjà parlé à des gens de ta famille. » Mouvement de recul incontrôlable. « Il n’en n’est pas question. » Déjà tu te lèves, quittant la chaise pour te diriger vers la fenêtre. Impliquer les membres de ta famille ? Ça ne va pas ! Jamais tu ne le feras. Tu ne veux pas en parler à ta mère ou ta sœur, elles sont incapables de comprendre. Tu ne veux pas en parler à Fred ou Louis, trop peur de les décevoir ou de leur faire de la peine. Et puis même, tu ne seras pas un poids pour les tiens. Tu ne leurs causeras pas davantage de souci, tu t’y refuses. Après ton accident à l’hôpital, tu t’es promis de ne plus faire de vague. Ce soir te montrait que tu n’en n’étais pas vraiment capable mais c’est bien connu qu’on ne peut échapper aux rechutes. « Je ne veux pas les mêler à ça. » Tu l’as dit avec force, peut-être avec un peu plus que tu ne l’aurais voulu. Ewen n’y est pour rien mais là encore il joue sur tes cordes sensibles. « Ils ne comprendraient pas. Ça ne ressemble pas à ce qu’ils connaissent de moi. Et puis ils ont chacun des choses à gérer. » Tu aurais voulu rajouter que tu pouvais très bien te débrouiller toute seule mais tu aurais manqué de conviction. Partagée entre le fait de demander de l’aide et le besoin de rester fière, de ne pas montrer tes faiblesses. Parce qu’au fond ce n’est pas facile de reconnaître que ça ne va pas. Tu détournes le regard de nouveau vers Ewen et tu lui dis doucement. « Je ne veux pas les impliquer. » Phrase qui sous-entendait qu’il ne dise rien. Tu ne sais pas à quel point il est proche des membres de ta famille mais tu veux être sûre qu’il ne cafte pas. Tu espères qu’il ne te fera pas ce coup-là. Mais en même temps tu te reposes uniquement sur lui et c’est un poids lourd à porter. Tu fais ton égoïste à lui demander autant, à te l’accaparer comme s’il te le devait.
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Ewen Mcdonagh

Ewen Mcdonagh


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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptySam 30 Avr - 0:23

moment de sollicitude


Tu sais qu’elle ne va pas bien alors tu la fais parler. Parce que tu veux comprendre, savoir. Tu n’aimes pas quand elle est ainsi, encore moins elle. Tu te souviens avant. Elle était toujours souriante, joyeuse, mais la guerre vous a tous changé et elle n’a pas été épargnée. Tu as toujours tes parents, mais les morts de sa famille ont fait les gros titres. Petite envie personnelle du Lord pour montrer qui était le chef. Alors, ça ne t’étonne même pas qu’elle se soit énervée lorsque l’on a attaqué son père. Parce que tu as vu comment ça les avait affectés, tous. Tu te souviens des regards qui s’étaient éteints, de la colère dans leurs yeux, de leurs envies de revanche. Il ne fallait pas les connaitre énormément pour voir qu’ils avaient été en partie détruits par ce qui était arrivé à leurs parents et oncles et tantes. C’est pour cette raison que tu lui demandes si elle leur en a déjà parlé. Parce que cette situation, ils la vivent. Pas forcément la même, tout le monde vit les choses différemment mais ils pourraient comprendre, tu en es persuadé.

« Il n’en n’est pas question. » Elle se lève. Ça n’a pas l’air de lui plaire. Même pas un peu. Pas du tout. Ca se sent dans sa réaction. Un instant tu crois même qu’elle va partir pour ne pas avoir à discuter de l’idée. Tu ne comprends pas. C’est sa famille, elle devrait pourtant pouvoir leur en parler, surtout d’un sujet pareil. Pas forcément de la bagarre, mais du reste, de son manque, de sa colère, du fait qu’elle n’arrive pas à oublier même plus de trois ans après. Mais non, elle s’arrête à la fenêtre. Tu sens que sur ce coup-là, tu ne pourras pas gagner. Même tes belles paroles n’y feront rien. Parce qu’il y a autre chose derrière. Elle ne veut pas les mettre au courant mais tu en ignores la raison. Enfin, tu vois à peu près le genre. Propres problèmes à régler, peur de décevoir, remarques ayant déjà été faites… « Je ne veux pas les mêler à ça. » Ca tu l’avais déjà compris mais elle le répête. Tu aimerais quand même pousser un peu le sujet, mais ce n’est pas le jour. Tu auras d’autres occasions, des jours où elle sera plus calme. Là, elle n’est pas venue pour t’entendre la contredire mais pour que tu la rassures. Parce que c’est bien pour ça qu’elle est là non ? Pas pour ton avis, tu vas dans son sens depuis le début. Mais elle le savait que tu serais ainsi, que tu la soutiendrais. C’est une des choses que tu fais le mieux. « Ils ne comprendraient pas. Ça ne ressemble pas à ce qu’ils connaissent de moi. Et puis ils ont chacun des choses à gérer. » Comme quoi, tu n’en étais pas bien loin. C’est vrai que c’est loin de la Lucy qu’ils connaissent. Combien sont-ils à la connaitre ainsi ? Toutes les personnes qui viennent au Dark Desert. Eux la voient telle qu’elle est désormais, une battante mais aussi quelqu’un qui a besoin de se défouler, et c’est ainsi qu’elle le fait. Est-ce que c’est mieux que de fumer comme un sapeur ou boire tous les jours, pas forcément, mais c’est pas non plus pire. Alors oui, parfois ça te fais peur quand tu la vois sortir du ring. Mais c’est ce qui lui permet d’avancer. Et si ça peut lui permettre de ne pas perdre pied comme elle l’a fait ce soir là, peut-être qu’elle devrait monter plus souvent sur ce terrain de combat. Mieux vaut quelque chose de prévu que l’imprévu. « Je ne veux pas les impliquer. » Elle te fixe droit dans les yeux. Tu as presque l’impression qu’elle essaie de te prendre par les sentiments. N’a-t-elle donc pas compris que pour ça tu serais toujours de son coté ? « T’inquiète, je vais pas leur en parler. » Tu as un petit sourire. Déjà, tu ne sais pas auprès de qui tu te rendrais pour en parler. Ce n’est pas la façon la plus simple de commencer une conversation, encore plus avec quelqu’un que tu vois très rarement. Parce que non, c’est d’elle que tu es proche et pas tellement du reste de sa famille même si Louis peut être une exception. « Mais ils doivent pas être dupes. » Tu les connais les loustics. Tu ne vois pas comment Fred ou Louis pourraient se douter de rien quand on sait à quel point il tienne à leur cousine. « Mais essaie de leur parler du reste. S’il y en a bien qui peuvent te comprendre et en parler c’est eux, ils ont vécu la même chose au même moment. » Et ça c’était le plus important. « Est-ce que tu vas encore souvent aux combats organisés ou pas ? » La curiosité, encore et toujours cette curiosité. Mais là, tu savais où ça pouvait te mener. Et si ça pouvait lui permettre de ne pas faire d’écarts après en dehors, c’était ce que tu lui conseillerais de faire, même si tu avais été des plus heureux lorsqu’elle t’avait dit qu’elle arrêtait de se battre. Oui, seuls les imbéciles ne changeaient pas d’avis et ça faisait longtemps qu’on savait que tu n’en étais pas un !
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Lucy Weasley

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptyLun 2 Mai - 18:54

moment de sollicitude


« T’inquiète, je vais pas leur en parler. » Un soupir de soulagement t’échappe malgré toi. Et oui, tu ne peux pas cacher le cacher, ton soulagement. C’est drôle comme les petits riens vous échappent. Ce genre de réaction tout à fait normal ne t’appartiens même pas, enfin disons plutôt que tu ne l’as pas décidé. Tu te sen mieux, il n’y a pas à dire. « Mais ils doivent pas être dupes. » Voilà que le soulagement s’estompe un peu. Se doutent-ils de quelque chose ? En tout cas, ils ne te l’ont pas bien fait comprendre. Honnêtement tu n’en sais rien et tu préfères sûrement ne pas le savoir. Quand tu vois tes proches, tu ne veux pas te demander sans cesse s’ils connaissent tes activités. Tu préfères te perdre dans ta naïveté et te dire que tu es assez maligne pour berner tout le monde. C’est triste au fond d’être obligé d’en arriver là mais c’est le choix que tu as fait. C’est ta bouée de sauvetage, tu as besoin de te battre pour garder une certaine stabilité le reste du temps. « Mais essaie de leur parler du reste. S’il y en a bien qui peuvent te comprendre et en parler c’est eux, ils ont vécu la même chose au même moment. Est-ce que tu vas encore souvent aux combats organisés ou pas ? » Il a raison et tu le sais bien. Ils ont vécu la même chose que toi. Voldemort a massacré votre famille, peu ont encore leurs deux parents tout ça parce que Voldemort voulait effrayer la population. Quel barbare ! Difficile d’espérer mieux venant de cet homme mais tout de même, ça ne change pas la dureté et la violence de l’acte. Il avait fait décapité ton père. Tu ne l’avais pas vu de tes propres yeux mais la photo dans le journal avait déjà été assez éloquente. Et évidemment, ce monstre avait fait en sorte que la photo soit en première page, à la vue de tous. Ton pauvre père ! Il aurait détesté cette mise en scène et tu le sais. Malgré ces défauts, Percy Weasley était un homme digne, réservé et qui appréciait la sobriété.

Ewen veut savoir la fréquence à laquelle tu te bas. Elle est difficile à donner. Il y a des périodes où tu n’en pas besoin, ça peut durer une semaine, deux sans que tu ailles te battre et puis parfois quand ça va, quand t’as l’impression que tout va de travers, tu peux aller à deux combats par semaine. De toute façon, quand tu as vraiment des chutes de moral, tu ne lutte plus. Tu as essayé mais force est de constater que ça te calme et ça t’apaise mieux que n’importe quoi. Enfin tu n’as pas essayé les distances illicites mais tu ne veux pas en arriver là. Tout mais pas ça. « Ca peut être une fois par mois comme deux fois par semaine. Ça dépend des hauts mais surtout des bas. » Oui il doit s’en douter. Tu attends un peu avant d’ajouter. « Tu désapprouves n’est-ce pas ? » Tu attends la sentence. L’avis d’Ewen a beaucoup d’importance pour toi. Tu t’attends à ce qu’il n’approuve pas, l’entendre c’est autre chose mais peut-être qu’il faut l’entendre justement. Si les rôles étaient inversés, tu serais sans aucune hésitation la première à tenter de le faire arrêter.
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Ewen Mcdonagh

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptyDim 15 Mai - 1:54

moment de sollicitude


Tu veux qu’elle s’ouvre à d’autres que toi mais tu sais aussi que ça ne sera pas simple. D’ailleurs tu l’as compris à sa réaction. elle ne veut pas que tu en parles à sa famille. Tu respectes son choix. Ce n’est pas à toi de leur en parler. Elle est majeure et vaccinée, c’est à elle de prendre ses propres décisions. Alors tu laisses couler. Mais tu aimerais comprendre un peu plus. Voir comment elle se sent. Parce que oui, tu as peur pour elle, peur qu’il lui arrive quelque chose. Tu te rappelles être déjà allé la voir une fois à l’hopital et tu n’as pas envie de t’y rendre une seconde fois pour les mêmes raisons. Si c’était plus grave la fois prochaine, si elle y passait. Ca arrivait parfois. Tu chasses ses pensées de ta tête. Tu n’as pas envie d’y penser. Tu préfères ne pas y penser. « Ca peut être une fois par mois comme deux fois par semaine. Ça dépend des hauts mais surtout des bas. » Tu acquiesces. Tu n’es pas là pour juger. Enfin, un peu quand même mais tu veux surtout te faire une idée. Parce que c’est ce qui compte. Tu as envie de savoir pour pouvoir l’aider. Parce que tu es là pour elle. Ca fait des années qu’elle a une place importante dans ta vie et ce n’est pas prêt de changer, enfin, pas tout de suite. « Tu désapprouves n’est-ce pas ? » Tu plantes ton regard dans le sien. Tu sens qu’elle attend le jugement. Tu n’as pas envie de la blesser. Pas aujourd’hui, pas maintenant. Vous pourrez en reparler une autre fois, dans un autre contexte. Mais voudra-t-elle en parler à ce moment là ? Rien n’est moins sûr. « J’ai juste peur pour toi. » Tu marques quelques secondes d’arrêt. Oui, tu as peur de ce qui pourrait se passer. Tu ne sais pas quoi ajouter. « De savoir que tu es là, à te battre, moi ça me terrifie. J’ai pas envie de te retrouver une nouvelle fois dans un lit d’hôpital. » Tu te tais quelques instants. Tu revois ce lit et son visage tuméfié. Tu revois les regards inquiets des membres de sa famille. Tu te revois mentir à tous ceux qui te posent la question, disant  la version officielle. « Alors comment est-ce que je pourrais approuver ? » On approuve pas quelque chose dont on a peur. Elle peut le comprendre et tu sais qu’elle le comprendra. Mais tu n’as pas dit toute la vérité. Parce que tu préfères qu’elle se batte ainsi qu’autrement. Parce que tu sais qu’elle en a besoin. « Mais je préfère te savoir sur le ring du Dark Desert, avec les barmans que te battant dans une ruelle. » Tu espères qu’elle comprendra et qu’elle suivra ce conseil. Tu ne l’encourages pas mais c’est tout comme. Tu veux que ce soit au Dark Desert qu’elle se rende et pas ailleurs. Qu’elle ne refasse pas ce qu’elle a fait ce soir, qu’elle soit en présence du plus grand nombre. Et puis, peut-être qu’ainsi elle n’aura pas de ‘crises’ comme ça a pu être le cas plus tôt dans la soirée.
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Lucy Weasley

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptyDim 30 Juil - 23:03

moment de sollicitude


Ton regard planté dans le tien a quelque chose de déstabilisant. Ça te met quelque peu mal à l’aise comme s’il pouvait lire en toi. T’aimes la franchise, la pratique et la défend mais à ce moment-là, elle est peut-être de trop parce qu’intraitable. On dit qu’il n’y a que la vérité qui fait mal et justement tu redoutes que ça ne soit que trop vrai. « J’ai juste peur pour toi. » Paroles criantes de vérité. Ça te ramène bien à la réalité ce genre de propos. Il a peur. C’est bizarre de se dire qu’il a peur pour toi. Pas que ça soit tellement improbable mais c’est pas quelque chose qui te semble agréable. « De savoir que tu es là, à te battre, moi ça me terrifie. J’ai pas envie de te retrouver une nouvelle fois dans un lit d’hôpital. » Et voilà que ça devient pire. Des mots comme « terrifie » t’as pas envie de les entendre surtout quand il reparle de l’incident, de l’hôpital et de toi qui a failli mourir. Certainement l’expérience la plus horrible de ta vie. Danser autant avec la vie ça n’avait rien de plaisant. T’avais été trop loin, avais poussé trop loin des limites et t’avais failli payer très cher. Tu sais aujourd’hui que plus jamais t’iras jusque là. T’as l’impression d’avoir le contrôle mais quand on te parle à nouveau de l’incident forcément ça te fait douter. Est-ce que tu peux vraiment avoir le contrôle ? T’en sais rien et ça t’emmerde profondément. « Alors comment est-ce que je pourrais approuver ? » Ca coule de sens. Tu vois rien à ajouter parce qu’il a fait le tour de la question et que tu ne peux pas qu’être d’accord. Voilà tu lui files la trouille et si lui a peur qu’est-ce que ça serait pour les autres ? Tu te sens mal, horrible. T’avais certainement pas besoin de ça mais t’es venue le chercher en même temps. Et c’est ce moment-là que choisi ton putain de mal de crâne pour se manifester. T’aimerais dormir, oublier le temps de quelque minutes tous ces sentiments négatifs que tu ressens et la douleur qui se propage un peu partout dans ton corps. T’aimes pas non plus avoir ce genre de pensées. Décidément y a beaucoup de choses que t’aimes pas ce soir.

La pièce te semble oppressante. T’as besoin que ça cesse et à croire qu’Ewen comprend parce qu’il prend de nouveau la parole. « Mais je préfère te savoir sur le ring du Dark Desert, avec les barmans que te battant dans une ruelle. » Qu’est-ce que ça fait du bien à entendre. C’est con mais ça suffit à te soulager, à ce que tu te sentes un peu plus légère. Tu demandes pas la lune, tu sais que c’est pas réalisable mais un « semi-accord » c’est tout ce que tu demandes. T’es limite euphorique, c’est débile. Et vu que t’es pas du style à t’arrêter là, tu dis doucement « Merci. » Et tu viens déposer ton visage tout contre son épaule. Ça aussi ça te fait du bien de sentir sa présence physiquement. « Je sais que tu ne peux pas approuver et je demande pas ça au fond. J’avais juste besoin, je sais pas, de compréhension ? Même si le mot me semble pas être le bon. » Seulement tu vois pas un autre qui correspond mieux alors tu gardes compréhension, en tout cas pour ce soir. T’hésites avant de reprendre la parole mais tu finis par demander un peu timidement. « Je sais que j’abuse en demandant ça mais tu crois que je pourrais rester ici cette nuit ? »
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Ewen Mcdonagh

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MessageSujet: Re: moment de sollicitude (luwen)   moment de sollicitude (luwen) EmptyLun 7 Aoû - 19:39

moment de sollicitude


Tu te tiens face à Lucy mais tu peux pas lui dire ce qu’elle veut entendre. Parce que t’as trop peur pour elle. T’as peur de devoir retourner à l’hôpital parce qu’elle se sera de nouveau faite tabasser en pleine rue, t’as peur de la perdre et tu veux pas. Tu n’acceptes pas cette idée. Elle est bien trop importante dans ta vie pour que tu la perdes à cause de stupides combats de rue. Pourtant, tu sais qu’elle n’a pas le choix. Chacun a sa façon de purger sa colère et son deuil et c’était le sien. Depuis des années. Depuis qu’elle avait vu sa famille être décimée. Depuis que toi t’avais compris que jamais tu pourrais soutenir quelqu’un comme lui-même après, même si tu rêvais d’un haut poste. Parce que les voir ainsi, surtout elle, ça avait été la piqure de rappel sur les actions qu’il menait réellement partout. Une personne qui n’avait pas peur de répandre l’horreur dans le monde pour ne pas voir son pouvoir être contesté.

Tu sais qu’elle ne va pas aimer ce que tu vas dire. Mais il faut qu’elle l’entende. Elle n’était pas ici que pour les bons moments. Non. Tu n’allais pas lui dire que tu approuvais pour lui faire plaisir. T’étais peut-être un bon menteur, t’aurais peut-être pu en convaincre d’autres, mais ça faisait bien longtemps que tu ne mentais plus à la Weasley. Et puis, elle ne t’aurait pas cru. Tu n’aurais pas pu paraitre crédible, pas auprès d’une de celles dont tu étais le plus proche. Elle aurait entendu la peur perçant dans ta voix et la désapprobation dans ton regard. Pour autant, tu la comprends. Parce que toi aussi tu flirtes avec le danger et tu aimes bien trop ça. Toi non plus tu ne pourrais pas te passer de tes petits trafics et de ta vie de recherche à te faire passer pour d’autre pour obtenir des informations, à trainer dans ce trafic de magie sans que personne ne sache que c’est pour le ministère que tu fais tout ça. Et elle te connait Lucy, elle sait que t’es pas tout blanc, que toi aussi le danger, le risque ça fait partie de ta vie, elle pourrait désapprouver elle-aussi toutes tes actions frisant l’illégalité. Mais elle le fait pas, jamais. Alors tu trouves un compromis. Celui qui t’effraie le moins. Parce que tu sais qu’il y aura toujours quelqu’un là-bas si ça tournait mal. Parce qu’elle ne sera pas seule là-bas et ça te rassure.

« Merci. » Tu comprends que tu as su trouver les bons mots. Ceux qui réconfortent un peu. Ca t’aurait énervé de pas réussir à lui venir en aide alors qu’elle était clairement venu te voir parce qu’elle avait besoin de parler. Parce qu’elle peut pas le faire avec d’autres, parce qu’elle veut pas qu’ils sachent, même s’ils devraient le savoir. Tu passes un bras autour de ses épaules alors qu’elle pose sa tête doucement sur la tienne. « Je sais que tu ne peux pas approuver et je demande pas ça au fond. J’avais juste besoin, je sais pas, de compréhension ? Même si le mot me semble pas être le bon. » Et t’as compris. Depuis longtemps t’as compris qu’elle s’arrêterait pas parce qu’elle en avait besoin. Même si tu voulais pas, même si sa famille voulait pas. Elle devait se battre et vous ne pourriez rien contre ça. Alors mieux valait que ce soit au Dark Desert que n’importe où. « Je sais » Tu dis pas grand-chose de plus. Parce que t’avais bien cerné ce qu’elle attendait, mais parfois, c’était pas simple à dire. Tu la comprenais Lucy, même si t’avais perdu personne, même si t’avais pas besoin de passer ta colère sur quelqu’un. T’étais quelqu’un de calme, bien plus calme qu’elle qui était en proie à des sentiments contraires, mais toi aussi t’avais besoin de ta drogue hebdomadaire en mentant, écoutant, bricolant, séduisant. « Je sais pourquoi tu peux pas arrêter comme je déprimerais si je trainais plus dans mes petits trafics. » Léger sourire. « T’as jamais pensé à te mettre à la boxe moldue. P’t-être que tu deviendrais une grande championne rien qu’en te battant. » Qui sait. « Je sais que j’abuse en demandant ça mais tu crois que je pourrais rester ici cette nuit ? » Tu baisses le regard vers celle qui à la tête posée sur ton épaule. Demande étonnante de sa part. Enfin, tu ne sais même pas. Ca ne serait pas la première fois qu’elle dormirait ici. Mais il était passé l’amour de jeunesse, seule avait résisté une très solide amitié. « Bien sûr. » Tu n’es pas celui qui va la jeter à la porte. Tu pouvais être un véritable salaud avec certains, mentant sur ce que tu ressentais pour eux et leur donnant l’illusion d’avoir ton amitié, tu l’avais fait à elle aussi pendant un temps avant que tu comprennes que tu n’avais plus du tout envie de jouer avec elle. Tu étais plus que loyal envers les autres. « C’est pas grand mais tout est étudié pour pouvoir héberger des étrangers en quête d’un agréable foyer. » Tu lui fais un grand sourire. C’était pas tous les jours, mais ça arrivait que tu héberges du monde. Fin de soirée, ami d’ami de passage, famille… C’était sûr que vous aviez le net avantage par rapport aux moldus en pouvant transplaner d’un lieu à l’autre sans perdre de temps, mais il y avait toujours des raisons.
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